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Construire une argumentation convaincante

FICHE
Construire une argumentation convaincante

Construire une argumentation convaincante

Quel est le problème ?

« N'élevez pas votre voix, améliorez votre argument. » (Desmond Tutu.)

Être convaincant n'est pas tant un don qu'une exigence. Comme le suggère cette citation, il est possible, plutôt que de s'emporter contre un interlocuteur, de travailler la qualité et l'expression de ses arguments. À l'oral comme à l'écrit.

On vous explique...
Qu'est-ce qu'une argumentation ?

Argumenter, c'est chercher à emporter l'adhésion de la personne à qui l'on s'adresse. Différentes stratégies existent, qui ne s'excluent d'ailleurs pas : convaincre, c'est défendre son opinion par la raison ; persuader, par les sentiments. Chacune de ces stratégies a ses forces et ses faiblesses : convaincre est plus solide mais plus sec ; persuader est plus chaleureux mais peut être soupçonné de manipulation.

Dans un texte argumentatif, l'auteur n'est pas neutre : il s'engage personnellement en exprimant son avis sur un sujet. S'il peut y avoir des éléments explicatifs dans son argumentaire, ils ne valent pas pour eux-mêmes mais s'inscrivent dans une stratégie, qui est de soutenir sa thèse.

Qu'il s'agisse d'un argument philosophique de Rousseau ou d'une demande d'augmentation par un salarié, le principe est le même.

La structure de l'argumentation

L'argumentation doit être constituée des éléments suivants :

  • une thèse (ce que pense le locuteur d'un sujet) soutenue par des arguments (idées avancées pour démontrer que la thèse est juste), eux-mêmes soutenus par des exemples (pour illustrer les arguments) ;
  • la présence du locuteur dans son énoncé par l'emploi de propositions telles que J'affirme que…, J'ai toujours pensé que… ;
  • l'emploi de connecteurs logiques qui structurent l'argumentation, comme par ailleurs, de plus, c'est pourquoi… ;
  • des mots choisis qui expriment l'opinion, le jugement.
Les pièges et difficultés
  • Manque de cap : la thèse manque de clarté ou est hors-sujet.
  • Manque de force : les arguments sont trop peu nombreux, peu variés.
  • Manque de pertinence : les arguments ne correspondent pas à la thèse, ou font diversion. Attaque ad hominem : les arguments visent le contradicteur et non ses arguments.
  • Manque de cohérence : les arguments ne s'articulent pas correctement les uns avec les autres (absence ou mauvais usage des connecteurs logiques).
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