Rédiger une explication claire
FICHE Rédiger une explication claire
Rédiger une explication claire
Quel est le problème ?
« Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement / Et les mots pour le dire arrivent aisément. » (Nicolas Boileau.)
Ces célèbres vers sont une devise à garder en tête, même si l'aisance dont il est question est aussi une histoire de technique et de travail. Nombreuses sont les situations, dans la vie personnelle ou professionnelle, où l'on doit expliquer quelque chose à quelqu'un. Quels sont les outils pour faire comprendre le sujet à son lecteur aussi clairement qu'on le comprend soi-même ?
On vous explique…
Qu'est-ce qu'un texte explicatif ?
On considère le texte explicatif comme le niveau supérieur du texte informatif.
Dans un texte informatif, on répond aux questions qui ? quoi ? où ? comment ? ; c'est le cas, par exemple, dans les comptes rendus de faits divers, les mails professionnels (prise de rendez-vous, dates de réunions, annonces, etc.), les bulletins d'information, les rapports, etc.
Dans un texte explicatif, on cherche plutôt à faire comprendre un événement, un phénomène, un processus, en exposer les causes, les effets, les implications, par le biais des questions pourquoi ? comment ? d'où vient… ? Exemples : articles d'encyclopédies, définitions dans les dictionnaires, cours, certains articles de presse (quand il ne s'agit pas d'opinion), textes documentaires, modes d'emploi, etc.
Le temps très majoritairement utilisé dans le texte explicatif est le présent de l'indicatif, dit « de vérité générale ». La forme impersonnelle est également assez présente (il est à noter que, il s'agit de, il faut rappeler que…), d'autant que l'une de ses caractéristiques principales est l'obligation de neutralité de son auteur – c'est un point très important, qui le distingue du texte argumentatif.
Les principaux outils de l'explication
La définition : elle doit être précise et ne pas se contenter de donner un simple synonyme du terme défini. → C'est-à-dire…
La reformulation : elle consiste à reprendre une même idée avec d'autres mots pour expliciter tout en réactivant l'attention. → Autrement dit…
L'exemple : un cas concret doit illustrer le propos. → Ainsi…, Par exemple…
La comparaison : elle consiste à associer deux idées pour mieux se faire comprendre. → Le budget fond comme neige au soleil.
Le contraste : il permet de faire ressortir des différences en introduisant une opposition. → Contrairement aux autres espèces, les hommes ont développé une culture.
Les pièges et difficultés
Le manque de neutralité
Le lecteur ne doit pas être influencé à son insu. L'énonciateur doit transmettre des connaissances indiscutables, avérées. Si certains éléments du développement ont un aspect polémique, l'auteur doit alors clairement le préciser, tout en ne prenant pas parti lui-même.
La surcharge d'informations
Le lecteur ne doit pas être noyé dans les détails. Il convient de n'utiliser que les informations indispensables à la compréhension.
Le manque de clarté
La précision est cruciale dans une explication. S'il est parfois nécessaire de passer par l'utilisation de mots compliqués ou techniques, il faut prendre le temps de les définir.
Le manque de fluidité
Ce qui fait la fluidité d'un texte, c'est sa logique interne. Il faut donc préalablement structurer les informations en paragraphes (constat, cause, conséquence ; du plus évident au moins évident ; chronologie, etc.).
L'utilisation de connecteurs est très importante, au sein d'une phrase ou entre deux phrases. On dispose ainsi :
- de connecteurs temporels qui marquent les étapes de l'explication (tout d'abord, premièrement, au début, puis, ensuite, après, enfin, finalement, pour finir, etc.) ;
- de connecteurs logiques (donc, ainsi, car, c'est pourquoi, par ailleurs, or, du reste, mais, toutefois, etc.) ;
- de connecteurs typiquement explicatifs (c'est-à-dire, soit, à savoir, notamment, par exemple, etc.).
Info+
On nomme « vulgarisation » la démarche consistant à expliquer des connaissances de spécialistes à des non-initiés.
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